The Hidden Dungeon Only I Can Enter : interview avec Kenta Onishi et Yuki Yamada

par Kalai Chik,
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Le studio Okuru to Noburu est actuellement affairé à la production de l'anime The Hidden Dungeon Only I Can Enter, adapté des light novels de Meguru Seto. Kodansha a en effet révélé en mai 2020 que la série allait être portée à l'écran, avec une sortie annoncée pour janvier 2021. Les romans, initialement partagés sur le site Shôsetsuka ni Narô, sont aujourd'hui également adaptés en manga.

A l'occasion de la Virtual Crunchyroll Expo, qui s'est déroulée le week-end dernier, un panel dédié à la série a été organisé, en compagnie de Kenta Ōnishi (Science Fell in Love, So I Tried to Prove It), qui a fait ses débuts en tant que réalisateur sur la série ; de Satoshi Shōji, l'éditeur des romans, et Yuki Yamada, producteur délégué.

Avant de vous proposer le détail de l'interview, tout en bas de cet article nous vous proposons un compte-rendu du panel, qui au demeurant s'est ouvert sur une brève présentation des rôles de chacun des invités dans ce projet.

Yamada a ainsi commencé par expliquer que le projet de cet anime avait été validé entre le printemps et l'été 2019 – et, à ce propos, Shoji a raconté que Meguro Seto, auteur des romans, avait accueilli la nouvelle avec un fort enthousiasme.

La série étant toujours en élaboration, il a été un peu compliqué pour les différents intervenants de revenir sur les difficultés rencontrées lors de la phase de production ; mais Yamada a avoué qu'en cette période bien spécifique où les membres de l'équipe ne peuvent se rencontrer directement, il est nécessaire de procéder à plusieurs ajustements et de s'assurer que tout le monde est à la même page. Onishi a profité de cette injonction pour rappeler que, comme l'équipe est très jeune – et que ses membres n'ont jamais travaillé les uns avec les autres ; il est très difficile de déterminer ce dont chacun est capable et quelles sont leurs attentes, ce qui, en d'autres termes, représente un véritable défi de production. Shoji quant à lui s'est exprimé au nom de l'auteur, qu'il représente, pour confirmer que même si les scripts sont révisés et confirmés, l'absence de vague tend à rendre l'équipe de production nerveuse.

Onishi s'est également confié : adapter un roman est une tâche exigeante dont il ressent la pression ; mais il espère que ses efforts seront à la hauteur des attentes du public. De la même manière, Yamada a confié que si ses inquiétudes sont très vives, les réactions des spectateurs et leur intérêt après quelques extraits lui donnent beaucoup de courage.

Comme ce titre représente ses débuts en tant que réalisateur, Onishi est obligé de s'appuyer sur les expériences qu'il a vécues en travaillant sur d'autres séries et qui lui ont beaucoup appris, notamment auprès de différents réalisateurs (comme la manière d'encadrer les personnages féminins). Nous l'avons déjà mentionné, mais comme la production est toujours en cours et à ses premières phases, Yamada n'a pas pu donner d'autres informations au public car rien ne s'est encore produit – et, heureusement, tout se déroule pour l'instant pour le mieux.

Suite à cela, le panel a posé des questions plus personnelles aux artistes « présents », notamment les pouvoirs qu'ils aimeraient avoir, leurs personnages préférés, etc… D'après Shoji, ce qui rend la série attractive, dans un registre fantasy, c'est la douceur de son scénario. Non pas seulement par rapport aux interactions des personnages, mais parce l'œuvre, dans son ensemble, permet au lecteur de se sentir mieux.

Sans vous faire patienter davantage, voici l'interview :

Kenta Ōnishi : réalisateur de The Hidden Dungeon Only I Can Enter

La précédente série sur laquelle vous avez travaillée, Science Fell in Love, So I Tried to Prove It, est une comédie romantique populaire basée sur un manga. Comme The Hidden Dungeon Only I Can Enter est adapté d'un light novel, sur quels aspects de l'histoire vouliez-vous vous concentrer en réalisant l'anime ?

KENTA ONISHI : Je me suis concentré sur l'évolution du protagoniste Noir lorsqu'il rencontre Olivia dans le donjon, et comment il continue de mûrir au contact des autres héroïnes, alors qu'ils traversent ensemble des difficultés et gagnent la confiance de ceux qui les entourent. J'ai également mis l'accent sur les éléments légèrement ecchi de l'histoire.

Vous avez occupé différentes fonctions dans l'industrie, comme directeur d'animation, réalisateur assistant, etc… Comment ces expériences passées ont-elles guidé votre travail de réalisation sur cette série ?

KENTA ONISHI : J'ai travaillé sur des anime de combat, des ecchi, des titres humoristiques et romantiques. Cette série propose un mélange de tous ces éléments avec plusieurs scènes où le protagoniste Noir et les héroïnes pleurent, rient, ou font face à diverses choses. Je me suis servi de mes expériences pour rendre visuellement ces émotions et en traduire au mieux l'atmosphère.

Qu'avez-vous apprécié le plus en travaillant sur cet anime ?

KENTA ONISHI : On est toujours au milieu de la production, mais j'aime vérifier les différents calques, la mise en couleur, l'art, la caméra, les doublages et la musique. Particulièrement parce qu'il y a des aspects légèrement érotiques, je suis toujours impatient de voir chaque phase conclue.

Bien que les comédiens de doublage n'ont pas encore été révélés au public, cherchiez-vous quelque chose en particulier pour Noir ?

KENTA ONISHI : La personnalité de Noir diffère un peu entre l'anime et les romans. Dans ces derniers, c'est un homme moderne un peu sarcastique, mais dans l'anime il a une personnalité généreuse et bienveillante. Il a un côté un peu pervers, mais au fond de lui il sait prendre les décisions qui s'imposent. Je pense avoir choisi quelqu'un en mesure d'exprimer ces qualités.

En quoi regarder l'anime sera différent de la lecture des romans ou du manga, pour les fans ?

KENTA ONISHI : Dans l'anime, toutes les scènes que les lecteurs se sont imaginés à la lecture vont se jouer sous leurs yeux, avec des voix et du son. Dans les romans, le divertissement vient de la possibilité d'imaginer les choses à sa manière depuis les mots ; et dans le mangas, le plaisir vient, en plus d'apprécier les illustrations, d'imaginer les événements qui se déroulent entre chaque case – tout en imaginant les voix.

Satoshi Shōji : éditeur des romans originaux The Hidden Dungeon Only I Can Enter

Comme ce projet est adapté des light novels, qui bénéficient également d'un manga, comment avez-vous aidé à adapter l'histoire en anime ?

SATOSHI SHOJI : Pour l'anime/i>, j'ai travaillé avec l'auteur Meguru Seto pour réviser plusieurs aspects du scénario, des prises de vue, des voix, et des ventes. Je pense que mon rôle consiste à assurer la bonne communication entre les auteurs originaux, Meguru Seto et Note Takehana, et le reste de l'équipe de production.

Y a-t-il un élément que vous ou que l'auteur, Meguru Seto, teniez absolument à voir adapté dans l'anime ?

SATOSHI SHOJI : Meguru Seto tenait vraiment à ce que la dernière partie du premier tome soit adapté – c'est une scène au cours de laquelle la guilde fait la fête et boit ; et Noir a une hallucination d'Oliva et commence à s'incliner devant elle. Pour ma part, j'espère qu'il y aura beaucoup de scènes de fanservice ! (rires)

Avez-vous dû faire beaucoup de recherches sur le genre fantasy avant de travailler sur cette série ?

SATOSHI SHOJI : Je pense que dans ce même genre qu'est la fantasy, récemment, le public est plus sensible à des œuvres légères, joyeuses. En tant qu'éditeur, je m'interroge toujours sur ce qui rend une œuvre agréable à lire pour les fans.

Comme pour d'autres romans de fantasy, Hidden Dungeon dispose d'un grand nombre de personnages. Comment, en tant qu'éditeur, avez-vous aider à équilibrer le casting ?

SATOSHI SHOJI : J'ai Lu les brouillons et, si j'avais des questions, demandais l'avis de Meguru Seto. J'ai choisi des scènes que Note Takehana illustrerait, et j'ai essayé de faire en sorte que chaque personnage ait le même temps d'intervention. C'est toujours difficile de faire des choix car cette série a beaucoup de scènes géniales !

Si vous étiez transporté dans le monde de cette série, aimeriez-vous être dans la position de Noir ou préfèreriez-vous être un autre personnage ?

SATOSHI SHOJI : Mhm… Je pense que j'aimerais être Noir. C'est une chance unique de partir à l'aventure qui ne se produirait jamais dans le monde réel !


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