Le guide des anime de l'été 2022
Smile of the Arsnotoria

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Smile of the Arsnotoria the Animation ?
Note de la communauté : 3.0



Qu'est-ce que c'est ?

Dans la ville académique de magie qu'est Ashram, tout le monde doit vivre dans des dortoirs. Un groupe de filles très soudées, connues sous le nom de "Pentagrammes", y poursuivent leurs études, y compris l'apprentissage des bonnes manières et de la magie, afin de devenir de "vraies dames". Arsnotoria, l'une des élèves d'Ashram, vit dans le dortoir n°5 avec ses amies Mel (toujours enjouée), Petit Albert (calme et posée), Picatrix (qui veut devenir déléguée de classe) et Abramelin (la plus cool). Nous suivons leur pétillant quotidien entre cours, devoirs et goûters après l'école.

Smile of the Arsnotoria est diffusé sur Crunchyroll le mercredi à 15 h.


Comment était le premier épisode ?

Guillaume Lasvigne
Note :

Aujourd'hui, dans la catégorie « cute girls doing cute things », l'adaptation du jeu mobile Smile of the Arsnotoria, produite par LIDENFILMS (Tokyo Revengers). Bon, par « cute things », on entend passer la majorité de l'épisode à marcher dans des couloirs, acheter des sandwichs (payés en mana), boire du thé, manger des gâteaux ou tenter d'ouvrir un pot de confiture. Mais attention, pas de n'importe quelle manière ! Le récit prend en effet place dans une académie qui enseigne l'étiquette à de jeunes demoiselles, mais qui leur prodigue également des cours de magie. Impossible de passer à côté : le scénario de Midori Gotô fait tout, absolument tout, pour qu'aucune information ne nous échappe. Dans ses plus grands moments d'écriture, les personnages vont jusqu'à s'auto-caractériser (« on est les plus nulles de la classe » ou au contraire « je suis la plus instruite de l'établissement »), à s'auto-présenter (tout le monde a un surnom, prétexte bien pratique pour que chacune rappelle son vrai prénom) et même à décrire l'académie et ses enjeux par le biais d'un monologue atteignant le degré zéro de la narration.

Et à quoi servent ces cours de magie alors ? Arsnotoria, par exemple, a beau être l'incarnation même du moeblob insupportable, elle a surtout un odorat très développé et a même le pouvoir de réchauffer le lait ! Avouez que c'est pratique. Et d'ailleurs, doit-on mettre le lait avant ou après le thé ? Quelles garnitures, et dans quel ordre, doit-on mettre sur nos pâtisseries ? Si ce genre de questions vous tourmente, rassurez-vous, des pistes de réponses vous seront données dans ce premier épisode. En revanche, pas d'indice sur le choix à faire entre pain au chocolat et chocolatine. On ne peut pas tout avoir.

Il y a cependant des choses qui ne s'expliquent pas, ou pas totalement. Car aussi insignifiant soit-il dans l'absolu, Smile of the Arsnotoria the Animation n'incite pas vraiment au cynisme. Joliment storyboardée (avec des focales différentes, youhou !), séduisante dans sa direction artistique, la séquence pré-opening installe son spectateur dans une atmosphère réconfortante qui ne le quitte pas de l'épisode. Son filmage à hauteur de personnages, certes tout à fait habituel dans l'industrie, nous pose en invité de cette pause-goûter, à laquelle on participe sans grand intérêt mais dont on ne renie pas un certain confort.
Et puis, il y a à mi-chemin cette sensation que l'histoire va bien finir par se décanter, que quelque chose se trame derrière cette insouciance, derrière ces couloirs quasi vides mais jalonnés de silhouettes fantomatiques qui n'occupent pas réellement le cadre. La toute dernière partie de l'épisode le confirmera : c'est une toute autre histoire qui semble débuter, plus violente (car plus masculine ?) et qui pourrait bien mettre à mal les tranches de vie adolescentes vécues jusque-là. Si on sait pertinemment que l'éléphant pourrait accoucher d'une souris, on ne peut aussi s'empêcher de penser à une certaine Madoka. Entre autres…


EmmaNouba
Note :

Si Astonoria, dite Tori, est toute mignonne avec ses longs cheveux roses, toute délicate, sa copine, MELL, avec sa tignasse courte verte, est une vraie tornade. Toutes deux sont élèves d'une école de magie aux murs épais et à l'allure d'une antique bâtisse, Ahsram. Elles sont, comme elles l'avouent elles-même,s les plus nulles de la classe. Rien ne fera qu'elles soient déclarées élues à l'instar de Picatrix, une de leurs camarades si sérieuses.
On a croisé Alberta, si pauvre en mana qu'elle ne peut se payer des sandwichs. Dans ce lieu, la monnaie d'échange est la capacité à générer de la magie.

Dans cet univers à la Harry Potter, tout est très joli et mignon. Même les petites embrouilles entre Abramelin et la pétillante Picatrix sont adorables, quand on est amateur de ce genre. Un univers 100 % féminins et de la magie. Pour l'action, il faudra repasser car dans ce premier épisode, les demoiselles prennent le thé un bon moment, tout en expliquant le système hiérarchique de l'académie composée de pentagrammes. Elles se lancent dans une prière et reprennent leur tea time… et l'on s'ennuie !

Adaptée d'un jeu vidéo, décliné ensuite en manga, cette série suit la vie quotidienne paisible de ces étudiantes, ponctuée par des cours de magie et des séances de papotage. C'est le côté lumineux de ce premier épisode car non loin le feu et la fureur, mâtinée de sang, règnent. Un homme fuit avec un grimoire dans les bras, la ville est en feu. Il est celui qui sera, on n'en doute pas, le méchant, Johann Zwinglin, un homme à cheval, tue le vieillard…
Même si la production est signée Lidenfilms (Salaryman's Club) et la réalisation de Naoyuki Tatsuwa (Monogatari) est soignée, ce premier épisode traîne en longueur. Le chara-design de Takahiro Kishida (Arjuna) sur les dessins originaux de Shinichirou Otsuka (Granbelm) sont charmants mais sans réel attrait.

Pour l'instant le scénario de Midori Gotou (Outburst Dreamer Boys) n'est que peu développé et rien n'est vraiment très intéressant, voir des demoiselles prendre le thé et papoter même dans une école de magie n'a rien de passionnant. On se doute en fin d'épisode qu'il va y avoir du remue- ménage et que le petit monde parfait des filles va être bouleversé, mais franchement, à part si vous aimez ce genre d'anime, rien ne peut vous retenir. Même les grands discours des cinq filles sont d'une platitude navrante, on comprend un peu leurs capacités, mais elles ne sont pas attachantes, et on est dans le scénario sans aucun récit, rien n'est dévoilé. Si le but est de vous faire rester, il est, en tout cas pour moi, raté.
Les amateurs de vie quotidienne dans un pensionnat de jeunes filles en fleur seront gâtés, les autres passeront leur route à moins d'être très curieux et de vouloir en savoir plus sur ce fameux sanguinaire Johann Zwinglin…


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