Le guide des anime de l'été 2023

Liar, Liar

Un jeu d'esprit de mensonges et de tromperies commence ! Sur l'île Académie, les étudiants s'affrontent dans des jeux pour gagner des étoiles, afin d'obtenir le titre prestigieux des Sept Étoiles qui rassemble l'élite de l'école. Championne en titre de l'année dernière, Sasara est en passe de gagner à nouveau jusqu'à ce qu'un nouvel élève, Hiroto, entre en scène. À la surprise générale, ce dernier la bat, mais en réalité, il a triché ! Il doit maintenant continuer de bluffer pour conserver sa place...

Liar Liar est diffusé sur Crunchyroll.

Damien Hilaire
Note :

Un light novel adapté de plus ! Mais pas un isekai, cette fois c'est un concept de série qui fleure bon la décennie passée : Liar Liar du studio Geek Toys. Geek Toys on les connaît, ils étaient sur Dead Mount Death Play la saison précédente, la série est réalisée à quatre mains par des nouveaux dans le milieu de la réalisation, Naoki Matsuura et Satoru Ôno, réalisateurs de clip jusque-là.
L'adaptation est signée par Momoka Toyodan, qui s'occupe également de Happy Marriage!? cette saison et qui a très peu d'expérience aussi. C'est une équipe plutôt novice qui s'attelle à ce projet, ce qui est surprenant car le titre semble quand même générer quelques attentes. Est-ce qu'ils arriveront à séduire le public ? Le premier épisode est en tout cas prometteur, bien que souffrant de plusieurs écueils.

L'histoire nous amène sur une île dédiée à l'enseignement divisée en 20 districts abritant tous un établissement scolaire en compétition avec les autres. Un système de classement entre élèves, basé sur des étoiles, permet aux différentes écoles de se distinguer entre elles. Pour pimenter le tout, et parce qu'au Japon ils adorent la compétition, les élèves peuvent se défier pour gagner des étoiles. Les défis sont assez variés et pas forcément en lien avec une matière scolaire. Les élèves peuvent avoir jusqu'à sept étoiles, un élève ne peut en défier un autre que s'il a moins d'étoiles que lui et le gagnant remporte une étoile à chaque victoire.
Notre héros vient d'arriver en ville, il n'a aucune étoile et il est paumé. Il demande son chemin à une jeune fille de passage qui est suffisamment altruiste pour le guider. Mais un quiproquo autour d'un uniforme mouillé les amène à s'affronter dans un duel. Le héros remporte une étoile face à la jeune fille, en fait héritière du groupe Saionji qui gère le district et règne sans partage sur la cité. Comment va s'en sortir notre héros ?

Bon, le concept est plutôt complexe et assez riche bien que ce système de combat peut faire penser à Baka to test, Classroom of the Elite ou même Asterisk War si on abuse un peu. L'univers scolaire est intrigant, on a envie de savoir quels sont les pouvoirs des autres étoiles cachées, les différents cheats qu'on peut posséder dans les duels et quels seront leur teneur la prochaine fois (parce que là on a eu un concours de grimace comme premier exemple). Ça a du potentiel donc !
Hélas, il se dégage de Liar Liar une atmosphère de séries harem un peu naze des années 2010. Du fan service intrusif qui ne déborde pas la limite, un peu fripon mais sans plus. C'est le genre de productions qui sont là pour un public adolescent ayant besoin d'être émoustillé. Ce n'est pas très utile mais c'est présent, on s'en passerait mais comme c'est là on fait avec.
L'épisode a rien de fantastique visuellement, ce n'est pas odieu et c'est déjà beaucoup, il y a eu pléthore de productions ratées sur ce créneau « bagarre d'écoles », espérons qu'il n'en fasse pas partie, en tout cas premier épisode ok sans casser des briques, nous verrons si sur son concept, la série se renouvelle par la suite.

Joan Lainé
Note :

À l'origine, Liar Liar est un light novel écrit par Haruki Kuô et illustré par konomi. Il est en cours de publication avec déjà 14 tomes publiés au Japon. Il a été adapté en un manga dessiné par Funa Yukina, qui est toujours en cours de parution avec quant à lui trois tomes à son compteur. Ni le light novel ni le manga ne sont publiés en France. On découvre donc la licence par le biais de son adaptation en anime diffusée en simulcast sur Crunchyroll.

Liar Liar est produit au sein du studio Geek Toys. Il est réalisé par Naoki Matsuura et Satoru Ôno qui débutent à ce poste. La série est scénarisée par Momoka Toyoda qui travaille actuellement sur la très bonne série My Happy Marriage et à qui l'on doit des scripts sur des anime tels que Shadows House et Cardfight!! Vanguard. Concernant le design des personnages, il est adapté pour l'animation par Yumi Nakamura qui avait occupé ce rôle seulement sur les deux derniers épisodes des OVA d'Otaku Otaku. Et enfin, concernant la bande son, elle est composée par Keiichi Hirokawa et Kuniyuki Takahashi, duo qui avait notamment travaillé sur la licence Monster Strike. C'est donc une équipe très inexpérimentée qui se retrouve aux commandes de cette adaptation.

La série prend place sur l'île Académie, une cité école dans laquelle des étudiants doivent collecter des étoiles. Pour en obtenir, ils sont contraints de se battre en duel avec d'autres élèves à travers des jeux informatisés. L'objectif est d'obtenir sept étoiles afin d'appartenir à l'élite de l'école. Hiroto, un nouvel élève un peu paumé et mal à l'aise avec l'informatique, bat sans le vouloir Sasara, la petite-fille du fondateur de l'académie. Pour ne pas qu'elle se fasse humilier par le premier venu, il obtient le titre prestigieux des sept étoiles. Mais c'est un mensonge, et son nouveau but sur l'île Académie est de ne pas se faire démasquer.

Il est peu dire que Liar Liar ne brille pas par son originalité, et encore moins pour la cohérence de son univers. Il faut accepter son monde et ses codes pour se laisser entraîner dans cette série qui en rappelle beaucoup d'autres. Mais vraiment beaucoup. Pour l'instant, l'anime fonctionne pour son humour grotesque, quand bien même il est un peu prévisible, ainsi que ses personnages. Ils tiennent l'entièreté de la série sur leurs épaules en espérant que de futurs duels plus intéressants viennent pimenter l'histoire à l'avenir. Car ce premier épisode est sympathique mais bien pauvre, ce qui se retrouve aussi dans l'animation très sommaire, pour ne pas dire complètement plate. Il n'est pas évident que l'anime décolle dans les épisodes à venir mais dans tous les cas, il en faudra bien plus pour convaincre son public.