Le guide des anime de l'été 2023

The Gene of AI

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Hikaru Sudô est un médecin spécialisé dans le traitement des humanoïdes qui le sollicitent pour divers problèmes. Bien qu'ils souffrent de “maladies” comme les humains, il existe des “traitements” disponibles uniquement pour eux. Dans un monde où humains, humanoïdes et robots se côtoient au quotidien, ce médecin est le témoin des tourments de son époque. Mais au-delà des guerres, du terrorisme, des meurtres et de toutes formes d'expression de la violence ou la haine, il s'intéresse surtout à l'amour et à l'amitié.

The Gene of AI est diffusé sur Crunchyroll.

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Damien Hilaire
Note :

Préparez les mouchoirs, The Gene of AI est adapté en anime ! Ce manga, qui a déjà pas mal de suites à son actif, se voit enfin porté à la TV par le Studio Madhouse. Forcément ça n'augure que du bon ! Pour la réalisation de cette production qui renoue avec l'ambiance noire et cyberpunk des débuts du studio, un réalisateur rare mais apprécié, Yūzō Satō. Sato n'a pas beaucoup de réalisations à son actif, il est pourtant dans le milieu depuis longtemps et nous lui devons l'adaptation très appréciée de Kaiji. L'adaptation est quant à elle confiée à Ryunosuke Kingetsu, qui jusque-là a surtout adapté des bons gros harems ecchi bien claqués comme Hagure Yûsha no Esthetica ou Samurai Girls. Autant dire que ça fait un mix vraiment surprenant, surtout que le titre n'a absolument pas cette prétention à la grivoiserie.

The Gene of AI c'est un titre cyberpunk entre Ghost in the Shell et Black Jack. On y suit un médecin pour androïdes qui, quand il ne travaille pas à sa clinique, va aider des humanoïdes en détresse contre une rémunération conséquente. Si cela pourrait être une succession d'histoires avec son lot de drame humain où on enchaînerait les révélations sur les personnages de l'arc et séquence de bistouri, ici l'intrigue va plus loin.
Dans The Gene of AI, Hikaru est à la recherche de sa mère, dont le ghost a été dupliqué pour servir à des fins criminelles. Seulement voilà, c'est sa maman qui a pris 30 ans de réclusion pour la peine. Afin d'éviter des problèmes éthiques, de voir des usurpations d'identité ou de construire une caste d'immortels voyageant à travers des corps, la copie d'un cerveau est complètement illégale. Évidemment, c'est pas parce que c'est interdit que personne ne le fera et c'est là que les ennuis commencent. Dans un monde où robots, humains et humanoïdes cohabitent, il faut des règles bien définies pour que l'intégration soit acceptée.

Sur ce premier épisode très intrigant mais plutôt mélancolique, voire carrément triste, Hikaru se retrouve face à un cas compliqué dans une famille d'humanoïdes ayant adopté une humaine. La réalisation est sobre mais les émotions sont vives, ça touche, les sujets sont lourds et ça ne semble pas les pires du lot. Le personnage est plutôt froid et dur, mais il cache forcément des blessures, en l'occurrence l'histoire de sa mère qu'il tente de sortir de prison en retrouvant son ghost volé.
L'écriture est donc plutôt classique, mais l'univers proposé beaucoup moins. En tout cas pas sous l'angle de la médecine, qui ici va rejoindre très vite l'informatique puisqu'on parle d'humanoïdes et donc de virus, de bug et de problèmes de composants. Si le héros est bien solitaire, il a l'air d'avoir une assistante jouant un peu le rôle de Pinoko, mais qui pour l'instant semble ne pas vouloir être mêlée aux illégalités ayant lieu dans la clinique. La série a un univers bien construit, il faut s'attendre à être régulièrement ému sans doute, je doute qu'il y ait de l'action mais nous pourrions être surpris, en tout cas, ça démarre comme un excellent show qui ne reposera pas vos méninges.