Le guide des anime de l'été 2023

The Girl I Like Forgot Her Glasses

Kaede Komura, un collégien un peu timide, aime en secret sa camarade de classe assise à côté de lui, Ai Mie. Il cherche sans cesse son regard à travers ses lunettes qu'elle a tendance à oublier très souvent ! Résolu à lui adresser plus souvent la parole, Komura cherche à se rapprocher d'elle en devenant son plus grand soutien…

The Girl I Like Forgot Her Glasses est diffusé sur Crunchyroll.

EmmaNouba
Note :

Que dire à part à part pousser un cri de rage ! Mais pourquoi faut-il que, à l'instar de l'autre série sortie des fours du studio GoHands de la saison (Mon chat à tout faire est encore tout déprimé), l'on nous inflige des plans en mode « fisheye » indigestes, voire vomitifs ? Cela démarre mal, après un générique d'une affligeante banalité et une arrivée en classe du héros avec toujours ce travelling caméra au ras des fesses des jeunes gens.
Il faut dire que le titre de la série n'augure pas de grandes aventures, le pitch tenant ainsi dans les relations entre un gars et une fille… qui ne voit rien. Sur ce scénario qui tient sur un ticket de métro, on a tout à craindre d'autant qu'est aux commandes… la même équipe que pour Mon chat à tout faire est encore tout déprimé !
Adapté du manga éponyme de Koume Fujichika, The Girl I Like Forgot Her Glasses est réalisé par Katsumasa Yokomine, sous la supervision de Susumu Kudo, sur un scénario de Tamazo Yanagi. Le premier épisode est story-boardé par un vétéran de l'exercice (qui lui n'a pas travaillé sur l'autre projet), Katsuyuki Kodera et Shingo Suzuki (directeur notamment de Hand Shakers), qui dirige aussi l'animation. Rarement une liste technique n'aura été aussi courte. C'est bien dommage.

Quand l'anime, les cours ont repris depuis moins d'une semaine et le jeune Kaede Komura est déjà raide dingue de sa voisine de classe. Mais bien entendu, le gaillard est timide et à part rêver d'elle debout, il n'ose pas lui parler. On assiste donc avec un ennui quasi aussi profond que celui des lycéens au cours d'histoire, pendant lequel le gaillard observe avec attention (voire plus la jeune fille). Que dire à part que c'est extrêmement gênant, les plans en classe alternant avec des images totalement inutiles des couloirs vides…
Ce jour-là tout va changer pour le lycéen car la jeune fille a… oublié ses lunettes et elle n'y voit goutte. Résultat, elle ne sait même pas vraiment à qui elle parle, mais elle lui demande un coup de main. Peut-elle, au comble, suivre avec lui sur son livre ? Difficile de faire preuve d'empathie pour le garçon. N'est-ce pas le meilleur moyen de faire vraiment connaissance avec la belle Mie. Lui est mort de trac, elle s'en fiche totalement. Malgré tout, elle est super handicapée et toute la journée, Kaede va jouer le chevalier servant, subissant le naturel de la demoiselle, qui n'a aucun filtre. Le soir venu, il va avoir du mal à dormir, la fille de ses rêves lui a causé ! Il n'espère qu'une seule chose : qu'elle oublie ses lunettes tous les jours. En voici un enjeu vital. En attendant, il veille sur elle et quand elle s'endort en cours de mathématiques, elle le prend pour son père et retombe endormie sur son épaule. Ce qui, bien entendu, ne plaît pas du tout au professeur (qui lui balance un coup avec un magazine, on ne saluera pas la notion inexistante au Japon d'intégrité physique des élèves).

Voici un premier épisode bien long et assez pénible. Rien ne le sauve, ni la qualité de l'animation, ni l'histoire qui s'étire dans un sujet d'une affligeante pauvreté. Ce n'est pas l'anime de l'été, et on pourra l'éviter sans souci et se reporter sur le manga, si on veut en savoir plus sur cette idylle naissante.