Le guide des anime du printemps 2023
Rokudo's Bad Girls

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Rokudo's Bad Girls ?
Note de la communauté : 3.2



L'histoire

Tôsuke Rokudo, élève de première année dans un lycée fréquenté principalement par des délinquants, souhaite vivre une vie tranquille avec ses amis. Cependant, il est constamment malmené par ceux de sa classe. Alors que Rokudo et ses camarades ne savent plus que faire, le jeune homme reçoit un mystérieux colis de son grand-père, décédé depuis longtemps. À l'intérieur, se trouvent un uniforme de prêtre et un mystérieux rouleau transmis par sa famille depuis le Moyen Âge. Il contiendrait une technique permettant d'éloigner les démons et les mauvais esprits…

Rokudo's Bad Girls est diffusé sur Crunchyroll le vendredi à 19 h 45.


Comment était le premier épisode ?

Guillaume Lasvigne
Note :

Avec un premier plan nous présentant deux mains reliées par des gouttes de sang, Rokudo's Bad Girls affiche une tonalité qui aurait fait plaisir à voir si la scène qui suivait ne constituait pas l'annonce pure et simple du récit à venir. A l'image des nouveaux codes de TikTok notamment, présentant les meilleurs instants de la vidéo à suivre pour stopper l'utilisateur dans sa frénésie de scrolling, le protagoniste se caractérise directement comme un adolescent harcelé qui finira par triompher de ses agresseurs grâce au pouvoir de l'amour. Opening, et on a tout de même directement envie de s'arrêter là.

Cet épisode, premier de l'adaptation du manga éponyme de Yûji Nakamura, narre donc le quotidien de Tôsuke Rokudô. Celui-ci s'avère être le souffre-douleur des petites frappes de sa classe (racket d'argent, de repas, vous connaissez la musique), jusqu'au jour où il reçoit un mystérieux colis de son grand-père, pourtant décédé des années auparavant. A l'intérieur se trouve un rouleau qui contient une formule magique qui octroie d'abord Rokudô d'un très esthétique pentagramme sur le front, mais surtout de la capacité à rendre amoureuses de lui les fameuses « bad girls » qu'il croisera sur sa route ! Forcément, sa routine va dorénavant changer drastiquement : de moqué, il devient le fond d'écran des smartphones des mêmes demoiselles qui le harcelaient jusque-là. Pas de quoi arrêter de s'attirer les ennuis en revanche étant donné que la gente masculine, elle, compte bien percer son secret à grands renforts de coups de tatane dans la trogne.

Pour faire simple, Rokudo's Bad Girls dispose d'un postulat rigolo qui fleure bon le siècle dernier, mais qui s'attache un traitement toujours très caricatural. On saluera d'un côté une approche plus rondelette du character-design (en dépit de personnages parfois particulièrement laids) évoquant elle aussi une période révolue de l'industrie, mais pour mieux ronfler de l'autre face à une succession ininterrompue de situations et de personnages déjà vus dix-huit mille fois. Pour mettre en scène cette version animée extrêmement statique (les extérieurs font peine à voir) des aventures de Rokudô et de son harem de yandere, le studio Satelight (Fairy Tail, Log Horizon) a fait confiance à Keiya Satô, jeune metteur en scène qui signe ici sa première réalisation. On lui devait déjà d'avoir signé quelques épisodes de séries d'envergure (Megalobox, Baki) par le passé. Yûichirô Momose signe l'adaptation du script, tandis que le vétéran Kenichi Tajiri (déjà à l'œuvre sur l'exceptionnel Princess Tutu il y a plus de vingt ans) se charge d'une direction artistique dans la moyenne basse de l'industrie.

Loin d'un plaisir, même coupable, Rokudo's Bad Girls ne s'annonce donc guère plus qu'anecdotique, plombé par un matériau d'origine visiblement faiblard, à l'image du budget et du temps alloué à son adaptation. Mais qui sait, ce ne serait ni le premier ni le dernier anime à nous faire mentir au fil de ses épisodes.


Joan Lainé
Note :

Manga de Yûji Nakamura qui a fait les beaux jours à partir de 2016 du magazineWeekly Shônen Champion spécialisé dans les séries fleuve de bagarre et de furyo, Rokudo's Bad Girls s'est achevé en pas moins de 26 tomes. Mais que les fans de ce manga malheureusement inédit en France se rassurent, ils peuvent désormais prolonger l'aventure (et surtout le découvrir dans le cadre du public occidental) grâce à son adaptation en anime.

La série est réalisée par Keiya Saitô au sein du studio Satelight. Il s'agit de sa première série en tant que réalisateur mais il a déjà travaillé sur de grosses licences telles que Baki et Lupin III. La série est composée par Yûichirô Momose (My First Girlfriend is a Gal, So I'm a Spider, So What?) qui n'a jamais vraiment brillé à ce poste. Concernant le design des personnages, il est adapté pour l'animation par Shin'ya Segawa (Pastel Memories, Garakowa -Restore the World-).

Rokudo's Bad Girls raconte la vie scolaire de Tôsuke Rokudô, un lycéen qui aspire à avoir une scolarité normale. Il souhaite pouvoir aller en cours en paix, tranquillement, et traîner avec ses deux amis. Rien de plus. Seulement, même cela ce n'est pas possible. En effet, Tôsuke subit des brimades de la part d'une petite brute de sa classe. Mais tout change le jour où il reçoit un rouleau mystique de la part de son défunt grand-père. Celui-ci lui confère le pouvoir de contrôler les filles en faisant en sorte qu'elles tombent amoureuses de lui. Cependant, cela ne marche pas avec n'importe qui... Seulement les loubardes ! C'est ainsi qu'il rencontre Ranna Himawari, une jeune fille qui occupe son temps libre à massacrer des gangs et qui devient sa voisine de classe.

Une ambiance rétro plane sur cet anime qui sent bon les années 90, autant par son style que par son humour vraiment pas prise de tête alors qu'il aborde des sujets importants, notamment le harcèlement scolaire. Chacun en sera juge mais en tout cas il dénote dans le paysage actuel. Néanmoins, passé la vague nostalgique, Rokudo's Bad Girls est une comédie sentimentale qui montre rapidement ses limites tant elle semble avoir du mal à s'extraire de stéréotypes éculés. Le plus flagrant étant celui du protagoniste masculin qui ne connaît rien aux filles et qui se retrouve au milieu d'un début de harem grâce à un mystérieux pouvoir magique.

Si l'humour est d'un autre temps, l'animation est un peu plus moderne malgré son style délicieusement rétro. On en ressent toutefois les limites à travers de nombreux plans peu animés, mais globalement la série ne fait pas injure au manga d'origine. Rokudo's Bad Girls s'impose comme un bon petit anime au charme vintage, une comédie romantique mélangeant furyo et occulte qui devrait ravir les spectateurs les plus nostalgiques.


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