Le guide des anime de l'hiver 2023 - Giant Beasts of Ars

Dans un monde ravagé par le fléau des « bestials », les humains traquent ces créatures et utilisent les ressources qu'elles génèrent afin de prospérer. Jiiro, un chasseur surnommé « l'immortel », tente de survivre dans cet univers impitoyable. Mais un jour, il croise le chemin de Kuumi, une jeune femme s'étant enfuie d'un laboratoire secret, dont l'existence-même pourrait bouleverser l'équilibre de la société établie par les Hommes…

Giant Beasts of Ars est diffusé sur ADN le vendredi à 17 h 55.

Damien Hilaire
Note :

Une autre production originale ! On est gâtés cette saison ! Cette fois c'est une œuvre qui sort du studio Asahi Production. Ce n'est pas une boîte très connue pourtant le studio aura 50 ans en 2024. Il ne s'est mis à produire de l'animation qu'à partir des années 1990 et avec intensité qu'au milieu des années 2000 (en commençant avec des adaptations de licence Sanrio). Récemment on leur devait Heaven's Design Team, Peach Boy Riverside et Girls' Frontline.
Giant Beasts of Ars pourrait bien être leur première création originale, bien que produite avec la société DMM Pictures. La réalisation revient à Akira Oguro, animateur et chara-designer expérimenté n'ayant jamais été réalisateur. Le scénario est écrit par Norimatsu Kaihô, un romancier scénariste d'Akudama Drive qui a l'habitude de faire équipe avec Kazutaka Kodaka, ici absent.

Giant Beast of Ars est un pur récit de fantasy avec un bon gros mythos et du lore à n'en plus finir. Ici nous sommes client de ce genre de production mais écoutez plutôt. Dans un monde où les humains chassent des créatures appelées bestials, une gamine gloutonne, emprisonnée dans le sous-sol d'un château fort, s'échappe en se jetant à la mer. Elle finit par arriver dans une ville portuaire mais est obligée de se planquer pour que ses poursuivants ne tombent pas sur elle. Elle y fait la rencontre d'un marchand semblant tout droit sorti de Granblue Fantasy. Ce dernier lui vend un anneau qui se glisse à son doigt avec une lumière mystérieuse.
Pendant ce temps, Jiiro, un mercenaire alcoolique doué avec une lance entre les mains, chasse le bestial pour gagner sa croûte. Arrivé au soir, il ressent l'appel de la jeune fille et de son anneau magique, qui semble lié aux bestials. Alors que son passé le tourmente, Jiiro finit par aider la fuyarde et ensemble ils vont devoir résoudre les mystères de ses origines mais aussi des bestials et de leur monde.

C'est un peu plus bavard que Kaina en terme d'installation mais ça fonctionne ! Moins évocateur en show don't tell, ça balance un peu plus de l'univers. Clairement le monde proposé est intrigant. On a plusieurs pays, un empire belliqueux, des grosses bestioles sur lesquelles se base l'économie, c'est plutôt cool. C'est aussi beau et bien animé, y a de jolies couleurs, et rien à redire sur la technique, même la 3D ne tire pas la tête.
Par contre effectivement ça peut vite devenir rasoir à force de vouloir étaler et balancer des informations. De plus, le postulat de départ reste relativement classique ou convenu, c'était plus ou moins celui de Fena: Pirate Princess, la fantasy en moins (mais faut dire que la gamine au centre d'une prophétie c'est un classique qui a fait ses preuves). Le design des monstres est plutôt sympa, ça a l'air assez varié et heureusement parce qu'on va sûrement en croiser un paquet. Maintenant pour une première introduction ça peut sembler selon les goûts ou trop bavards ou trop avare. Si l'univers accroche aucun doute que ça vous plaise, par contre si vous êtes encore mitigé après cet avant-goût faudra peut-être tenter autre chose.
Dans le doute l'épisode 2 confirmera la direction que prendra la série. L'appel de l'aventure est là en tout cas.

En voici un premier épisode extrêmement alléchant ! Autant bien scénarisé que magnifique visuellement, Giant Beasts of Ars vaut vraiment le détour. Dès le début l'ambiance est posée, proche de celle d'un Promised Neverland (saison 1) ou de la saga L'Attaque des Titans (monstres géants et mur immense protégeant la cité), qui compte parmi ses producteurs et collaborateurs, Asahi Production et son directeur de l'animation, Naho Hasegawa. Giant Beasts of Ars, production originale de Asahi Production réussit à imprimer sa propre patte. Dirigée par Akira Oguro, un animateur aguerri, qui passe ici à la réalisation, son scénario est signé Norimitsu Kaihô, créateur de School-Live!. Son chara-design original a été confié à Ashito Ôyari, Hiroshi Shimizu (Hinata no Aoshigure) et Masato Kato (Namu Amida Butsu! -Rendai Utena-) l'adaptant parfaitement pour l'animation. Saluons enfin le travail des décors d'Emi Sotoya (Little Busters!).

Tout commence par un combat entre un Bestial, un monstre géant, en pleine chasse. La troupe est en déroute. Un jeune homme se lance à l'assaut et fusionne littéralement avec son amie. Empli de sa force (le gars brille et à les cheveux luisants, argentés), il affronte la bête. L'homme est un champion doté d'une épée magique reliée à sa compagne, une oracle. En trois minutes, le lore est posé.
Trente ans passent. Dans une prison, une jeune fille qui croupit décide de s'évader car elle a faim ! La belle n'a peur de rien et va prouver qu'elle n'est pas quelqu'un d'ordinaire. Toute la troupe est à ses trousses. Elle croise rapidement un gars qui ne percute pas et pourtant tous les deux sont destinés à œuvrer ensemble. Grâce à sa gentillesse naturelle, cette enfant, n°22, résultat d'une expérience de laboratoire, va trouver sur son chemin non seulement ce capitaine un peu ivre qui détourne les soldats de sa fuite, mais aussi dans le cœur de la petite ville d'Akhi, des soutiens. Entre la femme qui lui offre des vêtements et la petite avec un chat posé sur le crane, la gamine trouve des alliés.
La ville est menacée par les Bestials qui tentent de détruire le mur. Pour éviter cela, les hommes organisent des chasses et récupèrent des ressources dans les dépouilles de ces monstres. C'est une sorte d'économie circulaire. Quand une chasse est organisée, les combattants s'enregistrent pour y participer, parmi eux, Jiiro l'immortel, le type un peu bourré croisé par la fuyarde. Malgré son air bourru et son caractère peu amène, l'homme est un héros. Son souci est qu'il n'a plus d'oracle. Et qu'il n'a pas l'intention d'en retrouver un, il préfère continuer à ruminer sa peine et vivre au jour le jour, au gré des chasses. Mais deux cailloux vont se glisser dans sa chausse, N°22 et celui qui la recherche, le suppôt de l'empereur, Mezami, un homme totalement drogué. Pourquoi tient-il absolument à récupérer la jeune fille ? Sous ses airs purs, quelle menace représente-t-elle ? Comment contrer le Bestial qui menace la ville ?

Ce premier épisode est un avant-goût parfait, et l'on ne saurait que vous conseiller de vous lancer dans la suite !