Le guide des anime 2023 - Kaina of the Great Snow Sea

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Kaina of the Great Snow Sea ?
Note de la communauté : 4.0



L'histoire

Dans un monde où les terres ont été englouties par les neiges, deux jeunes gens issus de milieux différents, Kaina et Liliha, se rencontrent et entament ensemble un voyage pour sauver l'humanité.

 

Kaina of the Great Snow Sea est diffusé sur Crunchyroll le mercredi à 19 h 25.


Commen était le premier épisode ?

Damien Hilaire
Note :

Il fallait au moins un projet de cette envergure pour commémorer les 40 (oui) ans du studio Polygon Pictures. Premier studio d'animation CGI de l'archipel, plus vieux encore que Pixar, le studio s'est depuis fait un peu doublé en matière d'innovation par des boîtes comme Orange (qui cet hiver nous offre une nouvelle adaptation de Trigun complètement royale). Polygon Pictures n'est pas le studio le plus aimé, il a un style très figé qui change de l'animation japonaise standard. De plus, ses projets avec Netflix avaient une allure particulièrement fauchée et ont fini par faire oublier que ce studio avait percé avec l'adaptation de Knight of Sidonia, un manga de Tsutomu Nihei. Et Kaina of the Great Snow Sea c'est 100 % du Tsutomu Nihei. Cette production originale d'envergure se déroule dans un monde de SF post-apo conçu sur mesure par Nihei himself qui s'est prêté pour la première fois à l'exercice dans sa carrière pourtant déjà très riche.


Plutôt que d'adapter APOSIMZ, Polygon arrive donc avec Kaina, une création maison signée Nihei, réalisée par un Hiroaki Ando revenu de Listeners plus en forme que jamais. Faut dire qu'il avait été bien plus convaincant sur sa réalisation d'Ajin. Côté écriture, c'est plus la même limonade puisque Polygon ramène le très grand Sadayuki Murai, scénariste de Knights of Sidonia, plus récemment de Sabikui Bisco mais plus célèbre pour avoir collaborer avec Satoshi Kon sur Perfect Blue. Et en bonus, le thème principal est signé Hiroyuki Sawano ! Voilà, comme anniversaire ça a déjà des plutôt bon ingrédients de base et encore nous n'avons pas encore parlé de l'histoire.

Kaina c'est donc un monde post-apo bien original où Kaina est un jeune ado qui chasse des mouches géantes pour nourrir les derniers vieux en vie de son village au sommet du monde. Et là nous ne parlons pas de l'Everest mais bien d'une canopée spatiale soutenue par des arbres orbitaux dont la cime côtoie la stratosphère. Qu'est-ce qu'il y a en bas sous les nuages ? Aucune idée, Kaina vit ici depuis qu'il est né et son savoir lui vient d'un vieillard dont le métier est de conserver des panneaux écrits dans une langue dont on ignore l'origine.
Pendant ce temps, à la surface de la Terre, dans la mer de neige, la princesse Ririha essaye de sauver son royaume d'Atland des mains d'une bande de criminels en armure appelés les Valghien.

Ça démarre beaucoup trop bien. Déjà l'univers dont nous n'avons vu que peu de choses semble être vivant, avoir des codes vestimentaires, des rites, des habitudes alimentaires et des lieux de vie très différents. Cela rappelle beaucoup APOSIMZ avec cette faune spécifique et ces immensités blanches.
L'autre détail qui frappe devant la série c'est à quel point les décors sont beaux. Vraiment, il y a un travail de recherche graphique et d'idées absolument fascinant. Littéralement des arbres touchants la stratosphère dans laquelle se situe une couche mince mais solide séparant deux mondes. Les deux vont bien vite se rencontrer quand Ririha va débarquer chez Kaina dans la seconde partie.
Vraiment que du plaisir, des séries aussi imaginatives j'en reprends tous les jours.


EmmaNouba
Note :

Quand un projet signé Tsutomu Nihei arrive sur les écrans, tout amoureux de Blame!, de Knights of Sidonia ou d'APOSIMZ se réjouit !
Pour ses 40 ans, Polygon Pictures n'a pas fait les choses à moitié. Si ce n'est pas la première collaboration avec le mangaka, il s'agit cette fois d'une création originale. Et le créateur s'en est donné à cœur joie imaginant un monde, une canopée organique touchant les confins des cieux dans laquelle survit un jeune homme et une poignée de vieillards. Réalisé par Hiroaki Ando (Aijn, Five Numbers!), l'anime bénéficie d'une pointure, Sadayuki Murai, complice de Satoshi Kon, scénariste de Perfect Blue et Millenium Actress, puis sur du singulier, Boogiepop Phantom ou plus récemment du passionnant Pet.
Saluons le magnifique travail de Kimiko Kubo (spécialiste de paysage, notamment sur Colorful). Si certains trouvent que Polygon Pictures a tendance à proposer des animations figées, le trait habituel de Tsutomu Nihei se devine presque dans le chara-design original de Kimiko Kubo, qui signe ici son premier à ce poste, l'artiste étant plutôt reconnu pour background, notamment dans le magnifique Summer Days with Coo. Côté CGI, pas de choc visuel insupportable, mais elle continue à se voir, les puristes tiqueront. Mais la magnificence de cet univers fait oublier cela rapidement. Pour ce qui est de la mise en place, elle se fera sur deux épisodes, l'installation dans l'univers de Kaina of the Great Snow Sea prend son temps.

Ce premier épisode s'ouvre sur un homme en combinaison, un ciel bleu nuit se reflétant sur une immensité gelée. L'effet est immédiat et l'on est plongé dans ce monde, au côté de ce chasseur de mouches géantes, des phryganes. Dans ce monde, l'insecte signifie nourriture. On l'a bien compris, Nihei est dans la place, notre petit gars va en baver. De fait, il vit sur cette immensité touchant le ciel, sur un arbre gigantesque, si haut que jamais le sol n'est perçu. Avec une poignée de vieillards, il est le dernier homme connu. Cette petite tribu survit, avec le maître des panneaux, qui a appris à lire à l'enfant devenu homme. Sur son passé, on ne saura rien. Pourtant les survivants de la Canopée n'ont plus de temps, l'eau se fait de plus en plus rare. Les autres villages ont disparu et ils sont voués à les rejoindre. Pourtant le jeune homme reste persuadé qu'ils ne sont pas les derniers humains sur terre, qu'il perçoit des mouvements sur la Mer Blanche, qu'il perçoit tout en bas, au pied de l'arbre.

C'est là que la princesse Ririha s'apprête à embarquer sur un flotteur, une panière accrochée à cet amas flottant, montant vers la canopée, poursuivie par les troupes de Valghiens, avec une mission vitale : rencontrer le Sage et sauver sa terre, Atland. On plonge alors dans l'aventure, le rythme calme de la première partie passe en quatrième et l'on plonge dans la bataille. La tension est à son comble. La voilà sauvée, le rythme coule plus tranquillement, au gré de la montée, jusqu'à ce que la jeune fille évanouie ne croise Kaina. La rencontre a lieu. Et vraiment l'on a hâte d'en savoir un peu plus, et ce très vite !


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