Le guide des anime de l'hiver 2024
Sasaki and Peeps

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Sasaki and Peeps ?
Note de la communauté : 3.1



L'histoire

Employé de bureau dans une entreprise japonaise où il exerce un travail insipide, Sasaki décide de se rendre dans une animalerie pour trouver un compagnon afin d'égayer sa vie. Il jette alors son dévolu sur un adorable oiseau nommé Peeps. Mais Sasaki découvre rapidement que Peeps n'est pas un animal comme les autres : c'est un puissant mage venu d'un autre monde ! Ce dernier l'entraîne alors dans une grande aventure remplie d'épées et de sorcellerie.

Sasaki and Peeps est diffusé sur Crunchyroll.


Comment était le premier épisode ?

Damien Hilaire
Note :

Allez, premier isekai de la saison et pas des moindres, Sasaki and Peeps ! Pourtant méconnu chez nous, ce titre s'offre un premier épisode titillant les 50 minutes ! Pourquoi une telle durée ? C'est devenu une norme ? La tendance a l'air de continuer et désormais ce ne sont plus seulement les titres blockbusters qui y auraient droit. À moins que la série en soit un et qu'on l'ignore ici ? Comme tout isekai moderne, il est né sur le site Shôsetsuka ni narô et n'est évidemment toujours pas terminé avec sept volumes du light novel au compteur.
La série est produite par un studio qui commence à avoir l'habitude de la fantasy, à savoir SILVER LINK ! Et à la réalisation, nous retrouvons Mirai Minato, ce qui explique son absence sur la saison 2 de BOFURI qui était, pour le dire gentiment, vraiment moins bonne que la première. Et ce premier épisode tient toute ses promesses, avec une intrigue qui installe bien l'univers et prend son temps, surtout que la série joue sur deux tableaux et que c'est rare !
L'adaptation est signée de la stakhanoviste Deko Akao qui adapte quatre anime rien que cet hiver. Au chara-design et à la direction de l'animation Saori Nakashiki qui bosse aussi sur Tale of Wedding Ring cette saison. C'est donc une équipe très occupée qui se retrouve sur un projet original malgré son plot de départ et plutôt dense là où l'isekai est généralement bien balisé.
Parce que Sasaki and Peeps c'est effectivement un isekai, mais il serait presque dans la portal fantasy et il a un pied dans l'urban fantasy ! Comment c'est possible ? On va vous expliquer ça !

Le héros Sasaki est un presque quarantenaire qui a une vie basique de salaryman japonais payé au SMIC et gavé d'heures supp non payées. C'est pas la joie mais il fait avec. Néanmoins il se sent seul et pour combler cette solitude, il va choisir d'acheter un animal de compagnie. Les chiens et les chats, c'est un poil trop chef et au Japon c'est le proprio qui décide si tu peux avoir un animal de compagnie chez toi. Alors il porte son choix sur un animal plus passe-partout, un moineau. Sauf que le moineau, c'est la réincarnation d'un mage venu d'un monde parallèle qui s'appelle Pierre-Carlo.
Pi-chan, pour les intimes, va proposer une alliance à Sasaki et ce dernier va se retrouver à faire la navette entre son monde et celui de Pi pour se faire du blé en vendant des produits du Japon.
C'est un trope déjà vu, c'est certain, mais ici il y a un petit truc en plus. L'univers originel se retrouve mixé à une sorte de chasse aux mages par le gouvernement et Sasaki se retrouve à bosser pour eux et débusquer des manipulateurs de mana au Japon.

Voilà donc deux tableaux très denses là où généralement le monde terre-à-terre est souvent mis de côté au profit du second, plus fun. Ici il y a presque plus de réel que d'excursion dans l'univers magique. Petit malus sur cet épisode, la voisine lycéenne de Sasaki qui a l'air mal gérée par ses parents à l'air d'avoir des daddy issues mal réglés qui vont la faire vriller yandere creepy. C'est un guess, pas une prophétie, mais espérons que ça sera pas un truc exploité dans la gênance parce qu'en l'état, Sasaki and Peeps ça promet d'être l'un des isekai les plus intéressants de ces dernières années.


Guillaume Lasvigne
Note :

Sasaki est un employé qui ne fait pas de vagues. Compétent juste ce qu'il faut, il est un homme qui approche la quarantaine et se contente d'une vie sans fard, faute d'avoir les moyens pour obtenir plus. Il faut dire que sa vie est mise en scène par Mirai Minato, le réalisateur de The Maid I Hired Recently Is Mysterious donc forcément, difficile d'attendre grand-chose.

Lui comme le spectateur ne partent donc pas du meilleur pied dans cette adaptation de la série de light novels de Buncololi et Kantoku. Il convient de rappeler que la série précitée était probablement la pire de 2022, en tout cas haut la main l'un des shows les plus irregardables de l'été de cette année-là. Nonobstant cette réminiscence, il faut bien avouer que Sasaki and Peeps n'a rien d'irregardable et se suit même avec attention, en dépit d'un premier épisode d'une durée inhabituelle de 48 minutes ! Sous l'égide du studio SILVER LINK., l'anime s'offre en effet une introduction relativement dense et à même de séduire… pour peu que l'on accepte le chamboulement narratif qui débarque après 25 minutes.

Sasaki and Peeps suit donc le quotidien de cet employé de bureau, soudainement soucieux de s'offrir un animal de compagnie après avoir vu deux collègues s'extasier devant des vidéos de chats. En lieu et place d'un félin trop cher pour sa bourse, c'est un moineau qui va attirer son attention, lequel se révèlera être un mage débarqué d'un autre monde. Ce dernier lui offre une partie de son pouvoir, permettant ainsi à Sasaki de lancer un commerce dans cet univers étranger (dans lequel plusieurs heures équivalent à quelques minutes chez nous), obtenir un certain confort financier, retrouver la santé et finalement… pouvoir sauver une jeune femme grâce à un sort de magie appris au préalable. Et c'est là qu'intervient un changement de ton plutôt bien géré mais annonciateur de tous les clichés attendus du genre. On vous laisse en découvrir la teneur par vous-même.

Vous l'avez compris, on n'a pas vraiment le temps de s'ennuyer devant ce long premier épisode. Le postulat est rigolo comme tout et Sasaki se révèle être un personnage attachant, imperturbable devant le bouleversement de son quotidien. Même la mise en scène, parfaitement illustrative mais occasionnellement soutenue par de jolis décors (l'autre monde a plutôt bonne allure dans certains cadres), ne remet jamais en question le plaisir d'une comédie légère, au rythme tranquille bien que parfois peu maîtrisé. On comprend en effet assez vite, du fait d'une évolution trop rapide du personnage à travers sa démarche commerciale, que le récit basculera d'un moment à l'autre vers quelque chose de plus classique et aventureux. Là où voir ce quadra soumis devenir un authentique capitaliste avait de quoi diriger le récit vers des horizons un peu différents. Mais qui sait ce que l'avenir nous réserve !

Bref, Sasaki and Peeps redore assez clairement le blason de son réalisateur. Pas de quoi sauter au plafond mais par les temps qui courent, 48 minutes sans décrocher restent trop rares pour ne pas en profiter.


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