Le guide des anime de l'hiver 2024
'Tis Time for "Torture," Princess

par l'équipe éditoriale d'Anime News Network,
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'Tis Time for "Torture," Princess ?
Note de la communauté : 3.9



L'histoire

Capturée au cours d'une guerre par l'armée des démons, la princesse de l'armée impériale, pourtant dotée de sa mythique épée Excalibur, est emprisonnée. Son bourreau s'apprête alors à lui faire subir mille tortures comme des toasts frais et moelleux ou des ramen chauds et savoureux ! La jeune princesse pourra-t-elle résister à ces tourments et préserver les secrets de son royaume ?

'Tis Time for "Torture," Princess est diffusé sur Crunchyroll.


Comment était le premier épisode ?

Guillaume Lasvigne
Note :

Et si 'Tis time for “Torture”, Princess était une bonne pioche dans la catégorie pas si fournie des anime turbo-débiles ? Attention, nous ne parlons pas là des pitchs à deux balles de pléthore d'isekai et autres Himôto! Umaru-chan lassants sur la longueur, non. On pense plutôt à des Grand Blue, Full Metal Panic? Fumoffu ou encore Prison School, soit des récits parfaitement demeurés soutenus par la surenchère de leur mise en scène et surtout, qui tiennent leur délire sur la durée.

Bien sûr, il est encore trop tôt pour le dire, à plus forte raison que cette adaptation du manga éponyme de Robinson Haruhara et Hirakei montre déjà d'évidentes limites qu'il lui faudra nuancer dès le prochain épisode. Mais voilà : avec le prometteur studio PINE JAM (Do It Yourself!!, Kubo Won't Let Me Be Invisible) aux manettes et quelques jolies fulgurances d'animation, le titre se montre d'ores et déjà à son avantage visuellement en plus d'avoir une qualité fondamentale en matière de comédie : il est drôle. Et un anime drôle, qu'est-ce que ça mange ?
Déjà, ça prend le temps d'iconiser sa protagoniste de façon la plus outrancière possible, non sans convoquer un certain premier degré : une princesse – accessoirement commandante du troisième ordre des chevaliers – qui tabasse du géant avec grâce, avant… de se faire capturer dans un donjon. S'en suivent des menaces de torture par la bien nommée Torture Tortura, qui lui promet ce qu'il faut de souffrance si la princesse ne lui livre pas très vite quelques secrets concernant le royaume. Mais celle-ci n'est pas n'importe qui, c'est la princesse, impassible même devant une vierge de fer sauf si cette dernière renferme un délicieux toast ! Notre héroïne saura-t-elle rester de marbre face à l'expérience ASMR qui se déroule devant ses yeux ?

Certes, 'Tis time for “Torture”, Princess affiche son principal défaut par le biais de son postulat même : une princesse incapable de tenir son rang face à un défilé de bonne bouffe en tous genres. Par nature, la série sera donc irrémédiablement répétitive, en tout cas dans l'hypothèse où les tortures en question ne changeraient pas de nature. Sauf que le réalisateur Yôko Kanamori gère pour l'instant l'exercice avec un certain brio, tant au niveau des ruptures de ton que d'un rythme impeccable porté par quelques trésors d'animation. La mise en scène assure le spectacle, dans l'ombre encore timorée d'un Food Wars! certes, mais toujours apte à traduire la personnalité exacerbée de sa protagoniste.

Bref, 'Tis time for “Torture”, Princess pourrait, contre toute attente, se révéler comme un petit bijou de comédie. Il faudra pour cela faire face à bien des défis, à commencer donc par la maîtrise d'une intrigue tenant sur un post-it. Qu'à cela ne tienne, ce n'est pas tous les jours qu'une série s'adresse aux trois cancres du fond que nous sommes, aussi faciles à divertir que facilement lassés par la répétition d'une même vanne. Vivement la suite !


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