Sortie de Baki sur Netflix : le nouvel anime ultra-violent et complètement dingue.

par Michelle Liu & Andy Pfeiffer,
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Pour la première fois en plus de quinze ans, Grappler Baki est adapté sous forme d'anime, et il rejoint la liste des séries disponibles sur Netflix. Seconde adaptation animée du manga original de Keisuke Itagaki, publié entre 1991 et 1999, cette nouvelle série de 26 épisodes adaptera l'arc « Death Row Convicts » qui correspond à la seconde partie de l'œuvre originale. Cette semaine, Micchy et Andy décontruisent la première moitié de cet arc pour déterminer si cet anime, hyper violent, est susceptible de plaire à ceux qui n'ont jamais entendu parler de cet univers.

Avertissement : Les idées et opinions exprimées par les participant dans cette conversation ne sont pas celles de Anime News Network. Attention, spoilers. Contenu et langage inappropriés.

@Lossthief @Liuwdere @A_Tasty_Sub @vestenet


Andy
Hey Micchy, maintenant qu'on est en 2019, j'ai une question pour toi !
Micchy
Ah, c'est quoi ?
Pourquoi, alors que l'année commence, je suis encore maudit ? Dès que je regarde un truc, il y a des clowns dedans....
Hey, réjouis-toi que ce soit pas des clowns érotiques ! Enfin, j'veux dire, j'imagine que leur côté incontrôlable et super viril, c'est un peu érotique.... Pas chelou du tout, nope, nope.
Comment ça, chelou ? Tout ce que je vois, c'est Baki qui va gentiment flirter pendant que son grand-père prend du bon temps à la fête foraine. Une série tout ce qu'il y a plus normal.
A moins, bien sûr, que tu ne parles de ce premier épisode ou le papy est condamné à la pendaison dans une prison à Washington, qu'il y survit, qu'il assassine tous les gardiens, et qu'il retourne au Japon A LA NAGE.
Eh oui, on attaque la nouvelle année avec Baki, le tout récent anime dispo sur Neflix, adaptation du manga supra long plutôt populaire auprès des fans il y a dix ans. Quelle belle manière de commencer 2019 !
J'imagine que dans les passages qui ont pas été adaptés l'auteur avait déjà abordé tous les arts martiaux auquel il pouvait penser, parce que putain, le début de tout ça a aucun sens. Et j'adore ça. L'arc est littéralement appelé "Les condamnés à mort les plus démoniaques", et 'semblerait que cinq d'entre eux aient une sorte de connexion psychique qui les poussent à s'échapper de leurs prisons de fous pour se rendre au Japon, afin de s'y battre à mort. Donc, ouais, #2019goals. Vis ta meilleure pire vie, tout ça tout ça.
C'est pas complètement dingue ? Vu les personnages qui reviennent du passé, j'imagine que le début du manga devait être complètement déjanté. Mais mec, cet arc est un sacré bordel sans limite. Non mais, l'histoire commence avec des condamnés à mort qui s'échappent d'une prison sous-marine, détruisent des containers à l'épreuve des missiles et survivent à la chaise électrique... Et le pire dans tout ça, c'est que ça redescend jamais après.
La seule expérience que j'ai eue avec Baki, c'était au lycée, quand j'ai maté le vieil OAV. J'me souviens que Baki se battait avec un type qui arrachait des yeux à mains nues, donc peut être que ça a pas tellement changé en vrai, mais c'est clair que pour du Netflix, c'est chaud !
Genre, faut pas oublier la VIOLENCE dans tout ça, parce que, putain.... Tu veux vraiment pas être un gardien de prison, un policier, ou un épicier dans cette série.
J'ai couiné comme une petite fille pendant toute cette séquence. Cette violence complètement illogique m'a comblé de joie.
Regarde moi ça ! Cette explosion de sang ! C'est pas magnifique ? Baki c'est le genre de truc complètement absurde dont tu parlais non-stop au lycée en prenant ton déjeuner avec tes potes avant qu'ils te disent de te la fermer.
Franchement, c'est super bizarre pour une série de baston, mais les meilleurs moments c'est ceux où il se battent pas ? Le massacre du générique, ou encore les ralentis pour accentuer les dégâts après l'action sont beaucoup, beaucoup plus divertissants que l'animation 3D qu'ils utilisent pour les scène de fight. Ou même les plans de coupe tout aussi dingues pour expliquer ce qui s'est juste passé, à la "Oh écoute ce que j'ai trouvé sur Wiki".
Ah, les digressions, le meilleur de la série. Est-ce qu'elles y apportent un truc ? Pas vraiment. Mais je crois pas que les gens regardent Baki pour l'histoire... Tu es là pour la violence gratuite et les écarts sans queue ni tête qui t'expliquent comment les personnages ont pu développer de telles techniques grâce à une une flopée de conneries scientifiques.
Trucs marrants que j'ai appris grâce à Baki (2018) :
- Comment on expédie de la nitroglycérine
- Un entrainement stressant te nique les dents
- L'oxygène est le plus toxique des gaz
Oh, et il y a cette histoire complètement inventée de chasseur de trésors. Qu'est-ce que ça a à voir avec tous ces gars hyper baraqués qui s'arrachent de gros morceaux plein de ketchup entre eux ? Qui sait ! Mais c'est super fun.
Alors, l'empoisonnement à l'oxygène ça existe, mais comme s'est présenté dans Baki (respirer 6% d'O2 va t'immobiliser) c'est légèrement exagéré. Mais on s'en fout ! C'est que la série présente des concepts absurdes, genre, la synchronicité, sans gêne aucune qui fait la moitié de son charme. En fait, c'est le genre de série où les gent se font couper une main avec un fil de fer et en quelques jours ils se la font remettre en place via la chirurgie. Personne cherche du réalisme en matant Baki.
Oublie pas que ces 6% magiques d'oxygène sont formés par un aspirateur, dans la main d'un mec qui les utilise d'ailleurs pour faire des trous dans du verre résistant aux missiles. Mais bon on le voit pas tant que ça le type. En fait, la seule personne qu'on voit moins que lui, c'est sûrement Baki en personne. Je plaisantais pas quand je disais qu'on le voyait principalement aller à des rencards, et même presque rater son examen de sport au lycée.
C'est tellement drôle ce passage, ça a tellement rien à voir avec tout le reste.
Tu sais, j'ai pas trop compris pourquoi y avait un épisode dédié à Baki qui est littéralement trop cool pour l'école, mais bon comme y avait une émeute... Le seul autre truc intéressant sur lui dans cet arc c'est de savoir s'il va pécho ou pas.
Bah il est peut être fort, mais en 13 épisodes il est juste incapable de conclure. Mais, j'ai bon espoir qu'à la fin de la série il y parvienne.
Je sais pas, sa voisine se fait kidnapper, du coup ça va sûrement compliquer un peu leur relation. Maintenant, c'est vrai que c'est quand même bizarre que le personnage dont la série tire son nom apparaisse pas plus que ça.... jusqu'à ce que tu te rendes compte qu'en fait on est au milieu d'une super longue histoire et qu'il a déjà traversé plein de trucs... La série perd pas de temps à te montrer ce qui s'est passé avant, c'est vaguement évoqué selon les circonstances, genre, avec qui tu te bats, dans quels tournois, mais c'est tout... Donc, il y a exactement deux types de personne qui vont être touchés par cette adaptation : les fans de la première heure de Baki, et ceux qui viennent voir des gens se foutre sur la gueule.
En fait, on dirait que l'auteur a particulièrement aimé certains des adversaires que Baki a vaincu dans le passé, du coup il a consacré cet arc à les ramener juste pour montrer à quel poins ils sont badass lorsqu'ils se battent contre les super-condamnés, et ça marche plutôt bien en tant que divertissement.
J'ai pas besoin d'en savoir plus sur ces mecs au look déjanté, je veux juste les voir se taper dessus avec une violence inouïe.
J'espère que les autres évadés seront aussi marrants que Super Hobo Santa, parce que jai vraiment kiffé chaque seconde où il était à l'écran.
Smiley était plutôt cool aussi !
J'ai adoré ce moment où on avait l'impression qu'il vivait dans le commissariat et le Commissaire devenait de plus en plus inquiet à chaque fois qu'il allait et venait.
C'était juste parfait, genre, il aurait pu s'échapper facilement mais non, pourquoi l'aurait-il fait ?
OH et quand il a pratiquement fait exploser la Statue de la Liberté ?
C'est aussi la métaphore la plus directe de son combat avec Hanayama. Ces tirs consécutifs, c'est de l'or.

C'est magnifique.
En fait, la Statue de la Liberté c'est juste un prétexte pour nous montrer les capacités de Spec. Ça apporte rien à l'intrigue. Mais je soupçonne qu'il y a des scènes coupées avec la police de New York essayant de rafistoler la Statue alors que Hanayama fait son comeback...
... Et tout ça pour se faire ravager la mâchoire au fusil à pompe. OMG, comment est-ce qu'une série peut être aussi fun ?
Hanayama traverse vraiment des moments de merde.
Parler de tout ça me fait regretter que mon cerveau ait pas tout assimilé, mais je pense que c'est aussi parce Super Hobo avait toute mon attention.
Hey, c'est c'est pas évident de recracher une grenade.
Smiley, c'était le premier à frapper, mettre des coups de pieds, et ensuite quand c'était nécessaire sortir un atout de son sac. Hobo Santa fait TOUJOURS un truc de barge, outre ses poings divins, genre, chanter sur l'amour véritable qui parviendra finalement à avoir sa peau.
Regarde moi ça. Je veux protéger ce sourire. Enfin... Je doute qu'il en ait besoin, mais je le protégerai quand même.
Je vais pas tout spoiler, mais tiens, une liste des trucs qu'il fait : - Boire de la gazoline pour devenir un lance-flamme humain - Vomir une bouteille d'acide - Se faire un garrot avec un fil de fer hyper aiguisé - Développer des techniques de kung-fu mystiques
Et bien sûr, la technique de combat ultime :
Il est tellement mythique que c'en est presque dommage : tous les mecs qu'il combat se confondent en un seul cliché de karatéka musclé. Dorian est genre le héros d'un one-man-show quand il est à l'écran, ce qui est dommage quand tu compares avec l'affrontement Hanayama - Spec.
C'est de sa faute pour avoir cherché des embrouilles aux 10 000 karatékas de la mafia. La scène ou une horde d'hommes de main sans intérêt sort direct de Durarara!! ou un truc du genre.
Correction : c'était un million de karatékas. Merci aux sous-titres inexacts de Netflix.
Wow. Et moi qui croyait que ça se limitait aux problèmes d'orthographe. Vraiment, Netflix est pathétique.
Je serais mort si je devais faire un jeu à boire sur tout ça. Bois un coup à chaque fois qu'il y a une erreur, et finis ton verre à chaque fois que la même erreur revient.
Seigneur, tu essaies de tous nous tuer ?
T'as raison, ça fait peut être beaucoup. Inverse les règles.
Ça change rien ! Enfin, je pense que c'est facile de savoir si Baki c'est fait pour toi ou pas. Si tu kiffes regarder des mecs hyper musclés se taper dessus avec violence, comme de la lutte pro mais avec les règles en moins, alors tu vas prendre ton pied devant la série. Par contre, si le gore extrême te met mal, vaut mieux pas regarder ça.

Je suis pas trop sûr pour la partie sur la lutte par contre.
Hey, c'est pour ça que c'est l'antagoniste ! Baki est sensé lui infliger une correction pour le remettre à sa place. Sauver sa petite amie ? Pff, qui a du temps à consacrer à ça à cet âge-là ?
C'est justement cet âge-là qui fait qu'elle ira bien. Elle est assoiffée, et elle tient déjà tête à des meurtriers juste pour revoir son Baki.
Soit dit en passant, j'aurais préféré que la série continue de se focaliser sur des mecs qui se tapent les uns les autres au lieu de se rappeler subitement que cette minette existe, surtout si c'est pour la jeter sous un bus. C'était plutôt bon jusque là, mais je sais pas, cette histoire de kidnapping je la sens pas.
Tu marques un point. J'espère aussi que Baki s'en sort avec ça, quoi que ça veuille dire.
Ecoute, il y a beaucoup à dire sur l'obsession de cette série pour l'érotisme masculin et les confusions que ça entraîne avec les femmes, mais j'irai pas sur sur ce terrain là
A la place, apprécions plutôt cette image de Baki avec sa tête de bébé sur un corps sur-développé.
J'ai hâte de voir quels trucs horribles vont arriver à cette petite tête quand Netflix nous donnera l'autre moitié de la saison. Jusque-là, je vais devoir m'en tenir aux captures des meilleurs moments.
Dieu te bénisse, Murder Santa, nous reviendrons bientôt.

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